samedi 8 février 2014










Précarité , sous-emploi , stages abusifs...les jeunes , victimes de la course à l'emploi

par Marc MAHUZIER 


Ce bateau-là est une galère qui prend l'eau de toutes parts. Être jeune aujourd'hui et vouloir entrer dans le monde du travail, c'est s’exposer au risque de la double peine :le chômage, puis la précarité, dans près d'un cas sur deux. Car si l'on parvient à échapper à Pôle emploi, c'est souvent en se bradant. Stages abusifs, CDD à répétition, intérim mité comme un vieux tapis, poste déclassé . . .Comment croire après ça ceux qui prétendent que le plus bel atout de la France est sa jeunesse ?

Dans un avis rendu en fin d'année dernière et resté sans suite, le Conseil économique et social et environnemental (CESE), qui ne rassemble pas que des guévaristes, mettait en alerte : " La situation des jeunes sur le marché du travail, tant en ce qui concerne leurs difficultés d'accès à l'emploi que la nature même de cet emploi, est préoccupante."

S'il a été embauché en CDD, il suffit de ne pas renouveler pour s'en séparer. S'il est en CDI, sa faible ancienneté rendra son licenciement peu onéreux. Au premier trimestre 2012, 22.4% des jeunes actifs pointaient au chômage, contre 9.6% de la population (depuis, ça a grimpé).

Garçons et filles sont logés à la même enseigne. Mais malheur à ceux qui n'ont pas fait d'études ! " 44% de ceux ayant, au plus, un brevet des collèges connaissent une insertion dans l'emploi particulièrement lente et difficile", note le rapport du CES. Ce taux est de 27% pour les titulaires d'un CAP ou BEP, de 18% pour les bacheliers, et de 10% pour les diplômes du supérieur.

Les études, pas un sésame
" Un à quatre ans après la fin des études, la probabilité d'être au chômage pour un jeune peu ou pas diplômé est sept fois supérieure à celle d'un diplômé du supérieurs." Les études ne sont pas un sésame. Mais avoir fait l'impasse s'avère une circonstance aggravante. Qui pèse surtout sur les enfants d'ouvriers, les moins diplômés.

Quand, par chance, on trouve un travail, il faut voir, bien souvent, dans quelles conditions ! Les témoignages sont édifiants. Au démarrage de la vie professionnelle, le CDI a la rareté de l'huître perlière. Il est pourtant la norme dans le monde du travail (80% des contrats). Pour les plus heureux, ce sera un CDD que l'employeur utilise comme une longue période d'essai et qui débouchera sur un CDI. 

Mais, pour beaucoup, c'est la navigation à vue entre petits boulots, intérims, stages ou emplois très en dessous de leur qualification. " La crise actuelle renforce le clivage entre insiders, bénéficiant d’emplois pérennes, et outsiders, alternant contrats précaires et chômage", constate le CESE. En 2008, un jeune sur cinq vivait sous le seuil de pauvreté. Depuis, la situation a empiré. 

France et Allemagne présentent, aujourd'hui, leur new deal contre le chômage des jeunes.

" Le jeune est une variable d'ajustement" 
Trois questions à Françoise Geng. Présidente de la section du travail et de l’emploi au Conseil économique, social et environnemental.

La situation est à ce point alarmante ?  

Oui, réellement inquiétante. Les jeunes s'insèrent de moins en moins bien, et de moins en moins durablement. depuis une dizaine d'années, les difficultés se concentrent sur l'accès au premier emploi, avec des allers-retours qui ne cessent d’augmenter entre le chômage et l'entreprise. Il est devenu très difficile d'obtenir un poste stable. "Dernier arrivé, premier parti. " En période de crise, les 15-24 ans sont perçus comme une "variable d'ajustement". Quand il faut licencier, c'est eux qui partent. Cela vaut aussi pour l'intérim, dont les postes sont essentiellement occupés par des jeunes. 

Et les "stages abusif "?

C'est un problème difficile à appréhender parce qu'on manque de matière statistique. Tous, autour de nous, nous connaissons des jeunes qui, sous couvert de stage, occupent un vrai poste de travail. Mais c'est extrêmement difficile de le faire admettre par les employeurs. Pour eux, il y a un effet d'aubaine avec une main-d’œuvre très bon marché et inépuisable. Dans les services, certaines entreprises fonctionnent avec 50%  de stagiaires. Une loi est censée encadrer les stages pour limiter les abus, mais elle n'est pas appliquée de façon efficace. En temps de crise, le politique ne veut pas alourdir les difficultés des entreprises. 

Pour les sans-diplômes c'est pire . . . .

Avec un bon bagage, on a davantage d'opportunités. Les jeunes sans diplôme sont sur des emplois plus fragiles, les premiers supprimés car les moins indispensables à l’entreprise. Pourtant, les employeurs continuent à dire qu'ils préfèrent les compétence aux diplômes.  


Votre avis nous intéresse : CDD ou Intérim , quand pensez-vous ? 

 


 

1 commentaire:

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