vendredi 10 mai 2013













   Sans diplôme , a-t-on encore une chance ?

Sans diplôme, a-t-on encore une chance ? C'est une question qui mérite d'être posée. S'il était encore possible voire courant de trouver un emploi sans formation il y a une trentaine d'années, les choses semblent s'être compliquées depuis. Tour d'horizon.
L'étude Insée qui s'intéressait au taux de chômage constaté en fonction du niveau d’études révèle plusieurs éléments importants. On y apprend par exemple que les personnes étant sorties d'une formation dans l'enseignement supérieure depuis 1 à 4 ans sont en moyenne 2,4 fois moins touchées par le chômage que celles ayant suivi des formations professionnelles de type BEP/CAP ou diplômées d'un baccalauréat uniquement. Les diplômés du bac se situent dans la moyenne nationale du chômage des jeunes (15-24 ans) avec un taux avoisinant les 22%. Parmi les diplômés du supérieur, on note par ailleurs que les Bac+2 (DUT, BTS, diplômes paramédicaux et sociaux) sont à peine plus touchés par le chômage que des diplômés d'université, d'écoles de commerce ou d'ingénieurs ayant validé des formations bac+3 à bac+5 (9,7% contre 9,3%).

Cette analyse confirme la tendance qui s'est dessinée ces dernières années ; si les diplômés de bac+5 restent appréciés, la validation d'un cycle complet n'est plus le critère numéro 1 des entreprises qui recrutent. Ces dernières privilégient de plus en plus l'expérience, la formation et l'aspect opérationnel de leurs futurs collaborateurs. Pour résumer, il n'est pas forcément nécessaire d'avoir un diplôme bac+5  pour trouver un emploi : mieux vaut bien souvent une "bonne" filière bac+2 qu'une filière bac+5 bouchée. Ainsi, des candidats bac+2 issus de formations en maintenance ou proche de la maintenance (BTS Maintenance Industrielle, Mécanique§Automatismes Industriels, Contrôle Instrumentation Régulation Automatique, etc) sont particulièrement recherchés : plus par exemple que des personnes justifiant d'un diplôme d'ingénieur (ou d'un Master 2) en Hygiène Sécurité Environnement, une filière qui s'est trop fortement développée ces dix dernières années sans que le nombre de postes ouverts n'augmente.

Sans diplôme en revanche, le taux de chômage s'élève a 45,7% soit un rapport de 4,9 entre les diplômés Bac+/5 et les non-diplômés ou titulaires d'un brevet des collèges. Il apparait aujourd’hui donc trés délicat de trouver rapidement un emploi sans diplôme, à moins d'effectuer des formations complémentaires ou de pouvoir se former de manière autodidacte sur un métier (exemple de l'informatique). Si des secteurs comme la restauration ou l'hôtellerie continuent d'embaucher du personnel non diplômé, ils apparaissent de plus en plus comme les exceptions qui confirment la règle. Car même sur de nombreux métiers manuels, on exige aujourd’hui au minimum un certificat professionnel. Par exemple,  si certains ont pu s'improviser mécaniciens par le passé, il faut aujourd’hui bien souvent un bac pro Maintenance de véhicules automobiles ou un certificat de qualification  professionnelle (CQP) de type Technicien électronicien-électricien automobile pour comprendre la mécanique moderne. Les cercles de jeux et casinos emploient des croupiers, agents de sécurité et du personnel de salle sans exigences particulières de niveau d’études, mais cela n'est pas la norme.

Contrairement aux pays anglo-saxons, la France reste un pays où les diplômes et la formation initiale conditionnent fortement la carrière professionnelle. L'idée de "self-made (wo)man" reste le plus souvent à l'état de concept, de théorie. Mieux vaut dans ces conditions privilégier, lorsque l'on en a les moyens, l’obtention d'un diplôme et bien choisir sa discipline.
 


  source : http://la-page-de-l-emploi.pagepersonnel.fr






                     



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